Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Constitution : une biographie de chefs

Publié par The Algerian Speaker sur 4 Février 2016, 10:32am

Catégories : #chronique de kamel Daoud

Constitution : une biographie de chefs

La fin des constitutions algériennes. Il faudrait que le texte suivant celui de février 2016 soit précédé d’une révolution, d’un nouveau consensus réel, d’une rupture profonde pour enfin réoccuper les esprits et gagner en importance. Sinon, il ne sera que le signe d’un tripotage qui provoque l’indifférence. Car à quoi peut servir un texte de loi fondamentale, ici chez nous, sauf à définir les modes d’équilibre des pouvoirs ? Jamais donc à poursuivre le bonheur comme aux Etats-Unis ou fonder la liberté comme principe de vie ou la suprématie comme chez les Romains. Nous avions pour but la libération et nous avions rédigé la déclaration du 1er novembre. Et après le départ du colon, il ne restait plus de but à la lutte que la lutte contre les siens pour rester seul à la place du colon. D’où cet air de brouillon d’accord qu’ont nos Constitutions, entre groupes méfiants et maquisards sur les dents.

Une Constitution est une vision du monde et du but dans le monde par une nation. Cela équilibre ses forces, impose sa volonté, dirige ses vœux et fonde sa loi du groupe. Ici, chez nous, le texte ne sert plus qu’à la succession et partage des pouvoirs ; la prochaine est destinée à déverrouiller les mandats à vie, la précédente a été destinée à approuver un détournement. Seule la constitution «d’octobre 88» a pu faire rêver un peu et promettre un départ dans le bon sens. Et elle sera bien raturée avant d’être enterrée comme une hérésie détestable. On se retrouvera, après des milliers de morts et d’écrits et de marches, à trancher sur la question de deux mandats ou pas. Rien de plus.

Et c’est dans ces affaires là que l’on devine si certains peuples sont appelés à disparaitre, faute de vocations dans l’Histoire, ou à rester parce que destinés à construire forums, empires ou civilisations. Depuis Moussa, on sait qu’une loi s’écrit sur la tablette et ne s’efface pas par des référendums ou des gommes aussi simplement. Qu’il faut un visionnaire, un désert, un peuple, un ciel et une terre promise et une identité, un «soi», un sentiment de groupe et d’appartenance. C’est vous dire que trop tripoter une constitution vous destine à «futiliser» votre destin de nation, frapper de nullité le consensus et faire se disperser le peuple dans son désert.

Donc on fait cap, encore une fois, vers un texte qui ne précise pas ce que l’on doit faire de la libération, pourquoi on est Algérien, ce à quoi cela peut servir de l’être, et quel est le but de cette nation après sa naissance douloureuse et ce que nous somme sensés apporter à l’humanité. Juste trancher la question préhistorique de qui sera le chef et comment il devra l’être et pour combien de temps.

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